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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 21:34

Contre les particules fines et le réchauffement climatique :

le nucléaire a de l'avenir !

 

 

Communiqué de presse FNME CGT du 17 mars 2014

Les niveaux de pollution record aux particules fines ont conduit les pouvoirs publics à restreindre la circulation automobile. 

 

Il est nécessaire de se pencher de manière rapide et sérieuse sur les solutions permettant d’améliorer la qualité de l'air. Cela passe nécessairement par plusieurs étapes : 

 

1) Identifier les causes principales des émissions de particules :

(selon le Centre Interprofessionnel de la Pollution Atmosphérique :

- le transport en représenterait 15%,

- le bois de chauffage 30%, 

- l’industrie 31%

- et l’agriculture 20%). 

 

2) Mettre en place des stratégies long terme qui fassent en sorte que les citoyens les plus démunis ne soient pas les plus pénalisés et que des alternatives existent (développement et modernisation : des transports collectifs, de l’urbanisme et leurs financements...). 

 

L'identification objective des secteurs en question pointe les transports mais également, et c'est très peu médiatisé, les particules émises par les centrales à charbon de pays comme l'Allemagne ou la Pologne. Ceux qui réclament à corps et à cris l'arrêt de centrales nucléaires devraient mesurer qu'une des conséquences serait l'augmentation de rejet dans l'atmosphère de gaz ou de particules néfastes à la santé et au réchauffement climatique. 

 

La transition énergétique, tant galvaudée aujourd’hui, doit permettre de réfléchir de manière large à comment s'engager dans un nouveau mode de développement capable de répondre aux enjeux sociaux et environnementaux qui nous sont posés.

Les particules fines .....
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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 17:23
L’amie de l’homme : l’abeille

Les abeilles sont de curieux insectes. Elles fascinent et interrogent. Elles dérangent et nourrissent nos imaginaires. Elles accompagnent l’homme depuis le premier jour. Elles étaient là avant lui. Dit-on assez qu’elles font marcher notre Terre ? Insectes pollinisateurs c’est-à-dire portant le pollen des fleurs qu’elles butinent sur le pistil d’autres fleurs, elles permettent la fécondation et la reproduction des espèces végétales. C’est grâce à cela que nous mangeons des fruits, des légumes, des épices, que nous pouvons déguster du café ou du chocolat, que l’on trouve pois, soja, tournesol et autres oléagineux et protéagineux. Aussi curieux que cela puisse paraitre, elles contribuent « sans rémunérations » à créer beaucoup de richesses. Des instituts aussi sérieux que L’INRA et le CNRS estiment que plus du tiers de la nourriture mondiale produite est directement lié à ces pollinisateurs. La valeur liée au travail de pollinisation des insectes est estimé à la colossale somme de 153 milliards d’euros, c’est-à-dire à l’équivalent de près de 10% de la valeur de la production agricole mondiale. Autrement dit, la disparition des abeilles aurait de catastrophiques conséquences sur l’agriculture mondiale. Vraisemblablement, la production agricole et alimentaire diminuerait. Les prix alimentaires s’envoleraient. Voici donc un grand sujet qui nous concerne toutes et tous au premier chef ! On n’y prend pas garde alors que le nombre de colonies d’abeilles a commencé à reculer de manière très alarmante.

 

En France, en 2013, la production annuelle de miel n’a jamais été aussi faible avec seulement 15 000 tonnes récoltées, soit moins de la moitié qu’en 1995, pour un nombre de ruches constant ! Une inquiétante hécatombe qui touche de plein fouet les apiculteurs dont les rendements s’effondrent, les privant d’une grande partie de leurs ressources. Les consommateurs vont devoir acheter leur précieux nectar de plus en plus cher.

 

Bien évidemment l’ampleur de ce phénomène a suscité de nombreuses interrogations et les raisons de la surmortalité des abeilles ont fait l’objet de nombreux débats.

 

Personne ne conteste que l’introduction, dans les années 1990, des insecticides néonicotinoïdes pour traiter les cultures, a coïncidé avec le début des difficultés des apiculteurs, constatant un déclin du nombre comme de la vitalité des abeilles. D’autres causes peuvent être invoquées, en particulier des épidémies de parasites ou de virus, la venue du frelon asiatique détruisant les colonies d’abeilles.

 

Mais le problème de fond reste le développement de l’agriculture industrialisée qui a incité à utiliser de plus en plus de fongicides, insecticides, herbicides, dont ces insecticides systémiques neurotoxiques, qui se diffusent dans toute la plante au fur et à mesure de sa croissance, y compris dans les fleurs que butinent les abeilles. Confrontées à des résidus, même infinitésimaux, celles-ci sont désorientées, se refroidissent et ne retrouvent plus leurs ruches. Leur système immunitaire étant affaibli, elles peuvent aussi développer des maladies neuro-dégénératives qui entraînent la mort en quelques jours.

 

Depuis le 1er décembre dernier seulement, les institutions européennes ont décidée d’interdire pour deux ans, sur quatre cultures, trois insecticides, commercialisés sous les noms de Gaucho, Cruiser et Poncho qui appartiennent à la famille des néonicotinoïdes. L’efficacité foudroyante de ces produits tient au fait qu’ils ciblent le système nerveux des seuls insectes, qu’il s’agisse de ravageurs des grandes cultures ou des abeilles.

 

La croyance en une agriculture industrialisée de plus en plus insérée dans l’économie capitaliste, pilotée par de puissants secteurs industriels et financiers ; la pression permanente des industriels de l’agrochimie expliquent certainement l’attitude des autorités européennes qui ont mis si longtemps à décider d’un simple moratoire sur l’utilisation de ces insecticides. Mais la suspension pour deux ans des néonicotinoïdes risque fort de ne pas suffire à rétablir les populations d’abeilles. Car, d’une part, l’interdiction ne concerne que le maïs, le colza, le tournesol et le coton, mais pas les céréales à paille semées en hiver (blé et orge), qui représentent en France un million d’hectares dont un tiers est traité aux néonicotinoïdes. Ces cultures sont pourtant souvent utilisées en rotation avec le tournesol, très attractif pour les abeilles. Et d’autre part, ces substances présentent une très grande persistance dans le sol, et les résidus de ces produits, utilisés pendant deux décennies sur des centaines de milliers d’hectares de cultures, resteront encore pour quelques années dans l’environnement. A ces inconvénients mortels il faudrait ajouter les effets à venir de tous les perturbateurs endocriniens venant pour beaucoup aussi des insecticides, dont on ne peut malheureusement encore mesurer tous les effets négatifs pour la santé. Les effets pervers et nocifs des choix faits il y a près de quarante ans auront des conséquences redoutables sur les générations à venir. Il est urgent de s’en préoccuper !

 

Dans le même temps, la Commission européenne vient d’accepter, la semaine dernière, contre l’avis de 19 Etats européens et du Parlement européen, que soit cultivé en Europe un nouveau maïs de la firme PIONEER dit l’ « OGM TC 1507 », dont aucune étude sérieuse ne permet de dire qu’il ne présente aucun danger. On sait en outre que, sans être directement mortelle pour les abeilles, l’ingestion de pollen issu de maïs OGM, fragilise leur système digestif et les rend plus vulnérables à toutes sortes de maladies.

 

Encore une fois on joue aux apprentis sorciers et c’est la nature qui nous le rappellera assez vite avec violence ! Il faut agir avant qu’il ne soit vraiment trop tard. député européen GUE (gauche unitaire européenne),

Patrick LE HYARIC, député européen GUE ( gauche unitaire européenne)

Directeur du journal "l'Humanité" et du journal  la "Terre"

L’amie de l’homme : l’abeille
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