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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 21:14
Les politiques alsaciens se félicitent, mais c'est le patron de Peugeot qui décide et les salariés qui trinquent. Cette situation est une des conséquences de l'acceptation par certaines OS (CFDT-CFTC-CGC) de l'ANI et de l'attribution d'une dotation de 20 milliards aux entreprises, sans contrepartie, dans le cadre des accords "Compétitivité".
A quand des droits nouveaux pour les salariés et les CE comme le proposent le Front de Gauche et la CGT ?
Lu dans « L’Alsace » du 26 juin 2013 :
Automobile : Postes créés à Peugeot : réactions de Bockel et Rottner

Dans un communiqué, Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin et président de Mulhouse Alsace Agglomération (M2A) et Jean Rottner, maire de Mulhouse, se félicitent de l’annonce, hier, de la création de 200 postes supplémentaires sur le site de PSA Peugeot-Citroën de Mulhouse dans le cadre de la production de la nouvelle Peugeot 2008.

« Dans un contexte social et économique en berne, cette nouvelle augmentation de la production est une annonce à saluer. L’emploi local connaît un nouveau souffle grâce au dynamisme retrouvé du site alsacien PSA Mulhouse.

 

Lu dans l'Alsace du 26 juin 2013 :

 

Lors de l’annonce, le 26 juin, de la création de 200 postes supplémentaires à l’usine de Mulhouse d’ici la rentrée afin de produire des 2008 dont le succès commercial dépasse les attentes, le groupe PSA Peugeot-Citroën avait décidé que le recrutement sera effectué hors de l’Alsace. Priorité a donc été donnée aux salariés du site PSA d’Aulnay-sous-Bois, qui sera fermé l’an prochain, et de l’usine de Rennes, où 1 400 suppressions de postes sont prévues. Les postes non pourvus par des salariés reclassés à Mulhouse seront confiés à des intérimaires locaux et à de nouveaux contrats d’insertion.

 

Rythmes de travail : la CGT dénonce "des aberrations" :

 

Alors que des doutes subsistent sur la capacité des sous-traitants à pouvoir faire face à l’augmentation de la production de la 2008 à la rentrée, la CGT du site PSA Peugeot Citroën Mulhouse dénonce, dans un communiqué, une flexibilité forcée.

« Entre le 2 septembre et le 31 octobre, alors que la production quotidienne du lundi au vendredi ne pourra pas atteindre sa pleine cadence du fait de l’incapacité des fournisseurs de suivre l’augmentation de production, la direction veut imposer sept samedis travaillés – les 14, 21 et 28 septembre, et les 5, 12, 19 et 26 octobre – sur cette même ligne de montage de la 2008 ! C’est une aberration totale d’un point de vue logique, mais c’est l’objectif affiché de la direction : imposer une flexibilité accrue aux salariés par la multiplication de samedis travaillés, pour tenter de préparer les esprits au futur accord de compétitivité à la sauce PSA qui banaliserait cette flexibilité des horaires » , affirme Julien Wostyn.

Le délégué syndical CGT dénonce aussi « des formations sur les postes de travail largement payées par l’État et les caisses de chômage puisque ces formations sont déclarées dans le cadre de l’APLD. Ce dispositif permet normalement le maintien du salaire à 100 % pour les salariés qui suivent des formations lors de périodes de chômage partiel. Dans le cas présent, pas de chômage partiel, et pas de formation autre que l’apprentissage d’un nouveau poste de travail à la chaîne. »

« Mais ça n’empêche pas PSA de faire passer la formation d’une centaine de salariés, sept heures par jour pendant quatre à six semaines, via ce dispositif d’APLD. Cela signifie que pour chaque heure de formation de chaque salarié, PSA touche 7,23 € de l’État. Cela signifie qu’en ce moment l’État paye une grande part des rémunérations des salariés concernés par l’augmentation de production du modèle 2008. Des aides sonnantes et trébuchantes en contrepartie d’une vague promesse de maintien dans l’emploi des salariés concernés alors que mois après mois l’effectif du site de production de Mulhouse diminue… Voilà un bel exemple de détournement des fonds publics, à l’heure où la propagande bat son plein au sujet des caisses de retraite prétendument déficitaires ! » , conclut Julien Wostyn.

 

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