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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 19:58


Une liquidation non fondée

 

Le tribunal de commerce d’Épinal refuse d’accorder à Plastivaloire le bénéfice d’un redressement judiciaire pour son usine Cimest, sous-traitant automobile dans les Vosges. Les salariés réclament une rencontre avec le PDG.

Victoire pour les 101 salariés de la Cimest, un sous-traitant automobile situé à Rupt-sur-Moselle (Vosges) : le tribunal de ­commerce d’Épinal a refusé vendredi de mettre leur entreprise en redressement judiciaire, comme le groupe Plastivaloire, maison mère de ce site, l’avait demandé. Mardi dernier, lors d’une audience à huis clos, Me Ralph Blindauer, l’avocat du comité d’entreprise, a démontré que l’usine vosgienne ne dispose d’aucune autonomie par ­rapport à Plastivaloire qui oriente les clients vers ses différents sites (lire notre édition du 20 juin). Fait inédit, Étienne Manteaux, procureur de la République à Épinal, a ­appuyé dans le même sens, lors de ses réquisitions devant le tribunal mais aussi devant la presse ensuite : l’usine étant entièrement dépendante 
du groupe Plastivaloire, 
lequel demeure bénéficiaire 
(il affiche 40 millions d’euros de profits pour l’année dernière), il ne peut être question de dépôt de bilan !

En refusant de se prononcer sur la question des liens entre la maison mère et sa filiale, le tribunal de commerce d’Épinal choisit certes de ne pas trop se mouiller. Le redressement judiciaire est dénié au nom du manque d’éléments démontrant l’état de cessation de paiement. Pour Me Ralph Blindauer, « si le groupe décide de persister dans sa volonté de liquider l’usine et revient vers le tribunal avec un dossier un peu mieux ficelé, on se retrouvera de nouveau, mais là, c’est déjà une belle victoire pour les salariés ». Délégué CGT et secrétaire du comité d’entreprise de la Cimest, Thierry Bardin se réjouit que le tribunal n’ait « pas été dupe de la manipulation de nos patrons » : « Aujourd’hui, on réclame officiellement une rencontre avec le PDG pour qu’il nous dise les marchés qu’il ramène à la Cimest afin de pérenniser le site. Il faut que les 101 salariés puissent continuer à travailler. » De son côté, 
Me Ralph Blindauer considère que la nouvelle majorité doit légiférer pour empêcher les groupes d’assécher leurs ­filiales afin de les condamner au dépôt de bilan en transférant à la collectivité le coût social des licenciements. « C’est tellement commode, ces manœuvres risquent de se multiplier, relève-t-il. J’en ai déjà eu plusieurs dans le même genre. Heureusement, pour la Cimest, les salariés et le CE ont réussi à réagir à temps. Il est urgent que le législateur intervienne avec vigueur pour interdire ce type de procédé mis en œuvre pour tuer une entreprise ! »

Un leader de la plasturgie 

L’usine Cimest est l’un des quelque 25 sites du groupe Plastivaloire, un des premiers fabricants européens de pièces plastiques complexes pour des produits de grande consommation (automobile, télé, hi-fi, électroménager, etc.). Implanté également en Espagne, Tunisie, Roumanie, Pologne, Angleterre, Portugal, Slovaquie, Plastivaloire, qui compte 
environ 2 500 salariés, a réalisé en 2011 un résultat net de 42 millions d’euros, en hausse de 325 % sur l’année précédente.

Thomas Lemahieu (L'Humanité du 25 juin 2012)

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 19:23


Une manœuvre patronale déjouée dans les Vosges

 

Le tribunal de commerce d’Épinal doit décider du sort de la Cimest et de ses 101 emplois. Hier, les salariés en lutte dans la vallée de la Haute-Moselle ont marqué des points.

Épinal (Vosges), envoyé spécial. Après avoir asséché son carnet de commandes, détourné les clients vers ses autres sites et orchestré la présentation d’une défaillance économique localisée, le groupe français Plastivaloire (3 600 salariés), aux résultats bénéficiaires, peut-il conduire dans le mur de la liquidation judiciaire son usine de ­Rupt-sur-Moselle (Vosges), la Cimest (101 salariés), en transférant à la collectivité la charge du désastre social ?

Sans la vigilance des ­ouvriers, tout aurait sans doute été plié en dix jours : une ­petite liasse de documents avec un solde négatif, une justice peu regardante, et l’usine ­vosgienne aurait pu être placée en redressement judiciaire ! Mais non, hier, après deux premiers rendez-vous en mai au tribunal de commerce d’Épinal, après le succès de la mobilisation générale, ­vendredi, dans la vallée de la Haute-Moselle (lire l’Humanité du 18 juin), les salariés de l’équipementier automobile, défendus par Me Ralph Blindauer et Me Florent Kahn, soutenus par leurs copains de TRW eux aussi menacés, paraissent plus que jamais à deux doigts de faire reculer leurs dirigeants…

Le cas est exemplaire et on le mesure bien quand, à l’issue d’une audience de plus de deux heures à huis clos, Étienne Manteau, procureur de la ­République à Épinal, s’avance vers la presse pour expliquer publiquement ses réquisitions. « C’est une situation emblématique, explique-t-il. L’usine ­Cimest est un établissement sans autonomie. C’est Plastivaloire qui gère cette entreprise : toutes les commandes passent par le groupe… Et dès lors, c’est au niveau du groupe que l’état de cessation de paiements doit s’analyser ; or, le groupe est bénéficiaire et il ne peut y avoir cessation de paiements ! » Quelques minutes plus tard, devant une centaine de salariés, Thierry Bardin, délégué CGT, a du mal à cacher sa joie : « On peut être très confiants aujourd’hui parce que le parquet considère qu’on ne peut pas nous condamner sans prendre en compte la situation globale de Plastivaloire. » Me Ralph Blindauer insiste : « Vous êtes probablement en train d’écrire une page d’histoire contre les manœuvres grossières du patronat ! Ce qui se passe ici va probablement provoquer un changement législatif pour tous : il faut une loi qui empêche un groupe de déposer le bilan d’une filiale à laquelle il a coupé le robinet. » La balle est dans le camp du tribunal de commerce d’Épinal, le délibéré ayant été fixé au 22 juin.

Thomas Lemahieu (L'Humanité du 20 juin 2012)

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 22:34
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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 15:00
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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 16:21

fg2012 candidats68

Donner le pouvoir au peuple Haut Rhinois est l'objectif affiché des douzes candidats du Front de Gauche.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 18:21

fg2012 t1

La France n'a jamais été aussi riche, mais ces richesses n'ont jamais été aussi mal partagées.

 

Notre priorité absolue :

Eradiquer la pauvreté, la précarité et relancer  l'économie par le partage. 

  • Interdire les licenciements boursiers et rétablir le CDI à temps plein comme norme du contrat de travail.
  • Porter le SMIC à 1 700 euros net par mois pour 35 heures et instaurer d'un écart maximum de salaire de 1 à 20 pour toutes les entreprises.
  • Rétablir le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, augmenter les minima sociaux et créer une allocation jeunesse d'autonomie.
  • Adopter un pacte de défense et de développement de nouveaux services publics (santé, logement, petite enfance...).
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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 00:00

Avec les Dalton de l'austérité, nous subirons la machine à austérité !   dalton austerite

 


Marine et Nicolas Dalton par PlaceauPeuple

 

Avec Jean-Luc Mélenchon, franchissons les barrières !

 

fg2012 t9

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 14:12
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