Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 18:00

 

 le 8 Janvier 2013

Emmanuel Zemmour. Les étudiants votent pour forcer le changement

président de l’union nationale des étudiants de france (unef).

 

Les élections aux Crous – 
ou « prud’homales étudiantes » –, qui se sont déroulées en novembre dernier ont pris cette année une dimension particulière. Pour la première fois depuis longtemps, un scrutin étudiant débouchait sur une négociation concrète : celle annoncée par le premier ministre autour 
de la réforme du système des bourses.

Les principaux intéressés ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : en étant beaucoup plus nombreux à se déplacer vers les urnes que les autres années, ils ont voulu faire savoir au gouvernement qu’ils seraient particulièrement attentifs à cette négociation.

Et pour cause ! Cela fait soixante ans que notre système d’aides n’a pas évolué – le nombre d’étudiants a, lui, été multiplié par dix. Insuffisant, il n’accorde que 470 euros par mois aux 5 % les plus défavorisés et oblige ainsi quiconque ne reçoit pas de dons parentaux suffisants à travailler pour financer sa formation. Inadapté, il ne prend en compte que des critères familiaux et nous renvoie systématiquement à un statut d’enfant à charge de ses parents. Bref, c’est toute l’injustice de la société conservatrice des années 1960 qui se retrouve dans un système censé promouvoir l’égal accès aux études pour tous. C’est pour renouer avec un enseignement facteur d’émancipation sociale que l’Unef porte le projet d’allocation d’autonomie universelle. Et c’est pour réaffirmer leur volonté de voir cette revendication aboutir que les étudiants ont majoritairement voté autour des trois exigences portées par l’Unef : le nombre de boursiers doit doubler d’ici à la rentrée 2013, 
le montant des aides doit être suffisant pour vivre et les critères d’attribution doivent prendre 
en compte la situation de l’étudiant, et non celle de ses parents.

Les négociations commencent 
à la mi-janvier. C’est maintenant au gouvernement de prendre ses responsabilités, notamment financières, pour ce qui sera son premier véritable test social auprès des étudiants.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires