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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 18:12

 

  le 7 Janvier 2013

L'invité de la semaine

Emmanuel Zemmour, Le statu quo n’est pas mieux que rien : le cauchemar continue pour les étudiants étrangers

président de l’Union nationale des étudiants de France (UNEf).

 

«Le changement prend du temps. » Tel semble être devenu le leitmotiv de notre premier ministre, décliné au gré des tribunes et interventions médiatiques. Mais pour certains de nos camarades de classe, collègues ou voisins de palier, cette invitation à la patience dépasse les limites du supportable. Ceux qui, ne disposant pas de papiers français, ont vu leur vie devenir un calvaire sous l’autorité du ministre de l’Intérieur Claude Guéant.

Car la page du sarkozysme se tourne, mais pour bon nombre d’entre eux, notamment les étudiants étrangers, le cauchemar continue. Entre le durcissement des conditions administratives et financières pour renouveler un titre de séjour et le pouvoir de décision laissé à l’arbitraire des préfectures, c’est un véritable parcours du combattant, qui leur tient lieu de cursus universitaire. Les choses avaient pourtant bien commencé avec la suppression de la circulaire Guéant qui empêchait des diplômés d’envisager une insertion professionnelle sur le sol français. Mais, depuis, les mesures indispensables pour fermer la parenthèse de la politique du chiffre se font toujours attendre. Pire, des dispositions prévues par le ministère Guéant seront appliquées pour la première fois... 
au 1er janvier 2013. C’est le cas 
des obligations financières exigées par une circulaire du 6 septembre 2011. Ainsi, des étudiants risquent désormais de se voir refuser un titre de séjour pour 
la simple raison qu’ils ne peuvent justifier de la somme de 7 380 euros sur leur compte en banque. Français ou non, aucun étudiant ne peut raisonnablement réunir cette somme. La machine à créer des sans-papiers est relancée.

Alors non, le statu quo n’est pas mieux que rien ; il reste pire que tout. 
Une simple annulation des prérogatives de cette circulaire serait déjà un grand pas pour les 280 000 étudiants étrangers de France. Je ne pense pas que le ministre de l’Intérieur de la République française ait, aujourd’hui, de choses plus urgentes à faire et qui commanderaient notre patience.

 

Emmanuel Zemmour

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