Cahuzac et les labos : un cas d’école ?
Jérôme Cahuzac était le monsieur Médicament du ministre de la Santé, Claude Évin, en 1988. C’est lui qui était donc l’interlocuteur, au plus haut sommet de l’État, des laboratoires pharmaceutiques. Cette fonction, en elle-même « normale », lui a sans doute donné des idées, bien éloignées des préoccupations de santé publique.
Après avoir été blessé de ne pas obtenir un poste à sa mesure au sein de l’institution hospitalière, il crée donc Cahuzac Conseil en 1993, cabinet de conseil auprès de ces mêmes laboratoires qui lui auraient versé, au total, un million d’euros d’honoraires jusqu’en 2002, selon une enquête du Parisien.
Derrière le cas Cahuzac, c’est la question du mélange des genres et de la porosité entre sphère publique et intérêts privés qui semble posée. Une porosité encore largement répandue entre médecins et laboratoires. Une agence publique du médicament nouvelle formule pourra-t-elle infléchir cette culture du conflit d’intérêts ?
Maud Dugrand
Autre solution : la réorientation de la politique du pays et la refonte du cadre institutionnel.
L'oligarchie croit en sa toute puissance, en son impunité ? A nous de leur prouver que nous n'en voulons plus ! Exigeons de redéfinir les règles sociales et démocratiques. Participons à la grande marche citoyenne pour la 6ème République le 5 mai à Paris.